Action précoce (anglais : early action)
Le sens donné à « action précoce » varie entre certaines organisations. Mais ces organisations qui implémentent des actions humanitaires d’anticipation ou le FBP se sont accordées sur trois paramètres clés : (1) le facteur temps : l’action précoce intervient en prévision de l’impact d’un aléa ; (2) elle est destinée à prévenir ou à réduire cet impact ; (3) elle est activée par une prévision et/ou une analyse collaborative prévoyant un événement. Dans le cas du FBP, les actions précoces sont activées par une prévision.
Agir en vain (anglais : acting in vain)
Le scénario suivant en donne un exemple :
la réception du déclencheur active le protocole d’action précoce et les actions précoces identifiées sont implémentées avant l’événement extrême. Or, celui-ci ne se produit pas comme prévu. La mise en œuvre de ces actions précoces malgré la non-survenue de l’événement peut être qualifiée de « vaine ». De manière générale, les hommes et les femmes de terrain qui implémentent le FBP doivent éviter l’expression « agir en vain », car ces actions doivent être conçues de manière à bénéficier à la population quoi qu’il arrive (par exemple en cas de future catastrophe), tandis que les bénéfices récurrents d’une action basée sur les prévisions peuvent l’emporter sur l’absence de toute action.
Alerte précoce et action précoce (APAP) (anglais : early warning early action)
Il s’agit du concept général qui consiste à entreprendre une action précoce sur la base d’une alerte. Ce terme générique recouvre notamment le financement basé sur les prévisions. L’APAP se fonde sur le concept des systèmes d’alerte précoce et souligne la nécessité de renforcer les actions en tant que résultats clés du système d’alerte.
Analyses prédictives (dans le secteur humanitaire) (anglais : predictive analytics)
Ce terme est principalement utilisé par le BCAH concernant son approche d’anticipation. Les analyses prédictives exploitent la disponibilité croissante de données d’une grande variété de sources, qu’elles conjuguent aux avancées dans le domaine des statistiques et à l’apprentissage automatique, dans le but d’analyser ces données actuelles et passées pour prévoir un événement ou certaines caractéristiques d’un événement : probabilité, gravité, magnitude, durée, etc. (OCHA 2019).
Assistance sous forme d’espèces ou de coupons (anglais : cash & voucher assistance)
Une assistance sous forme d’espèces ou de coupons (AEC) peut faire partie des actions précoces destinées à prévenir ou à réduire l’impact d’événements climatiques extrêmes. Elle permet aux organisations humanitaires d’agir contre de multiples causes de vulnérabilité et d’adapter leurs programmes au mieux en fonction des besoins nationaux et locaux.
Carte d’intervention (anglais : intervention map)
Il s’agit de la représentation géographique des résultats de la prévision des impacts. Elle associe les données de la prévision qui a été sélectionnée pour le déclencheur avec les indicateurs de vulnérabilité et d’exposition utilisés pour prévoir l’impact priorisé (destruction de maisons, etc.). Elle indique les zones où les prévisions annoncent l’impact le plus élevé et où des actions précoces doivent être mises en œuvre prioritairement (par ex., les districts où la plupart des maisons seront détruites sur la base de la vitesse du vent qui a été prévue, de la qualité des logements et de la proximité avec le littoral).
Climatologie (anglais : climatology)
Il s’agit du climat moyen d’un lieu spécifique, qui inclut les magnitudes de l’aléa à cet endroit. La climatologie d’un lieu peut se présenter sous la forme de cartes des périodes de retour expliquant la probabilité d’un événement extrême qui se produit au cours d’une année spécifique.
Courbe impact-aléa (anglais : hazard-impact curve)
Il s’agit de la relation entre la magnitude de l’aléa et l’impact. Par exemple, si la vitesse du vent augmente, le nombre de maisons détruites augmente aussi. Un graphique illustrant cette relation aura la forme d’une courbe.
Déclencheur (anglais : trigger, espagnol : gatillador, portugais : gatilho)
Il s’agit de la prévision qui dépasse une probabilité et une magnitude prédéterminées et qui active le PAP, donc une intervention dans une région spécifique. Un déclencheur est défini au moyen d’une approche de prévision des impacts. Voir aussi Niveau d’impact.
Délai d’implémentation (anglais : implementation time)
Temps requis pour implémenter et achever les actions précoces.
Données prévisionnelles historiques/prévisions a posteriori (anglais : historical forecast data/hindcasts)
Les prévisions historiques correspondent aux prévisions archivées qui ont été publiées par le passé. Elles sont analysées pour vérifier les performances d’un modèle. Si un modèle n’avait pas été utilisé, des prévisions a posteriori sont réalisées, ce qui signifie que le modèle tourne avec des données passées pour savoir ce qu’il aurait prévu au moment correspondant à ces données. Les prévisions historiques et les prévisions a posteriori sont utilisées à titre de vérification.
Durée de vie de l’action (anglais : action lifetime, espagnol : tiempo de vida de la acción, portugais : tempo de vida)
Il s’agit du laps de temps pendant lequel les impacts positifs de l’action se feront sentir si cette action est implémentée. Le débouchage du réseau d’égouts d’une ville en vue de réduire une potentielle inondation peut permettre à ces canalisations de fonctionner quelques semaines, il y a donc un effet temporaire à la clé.
Remarque : si nous entreprenons une action ayant une longue durée de vie sur la base d’une prévision, par exemple distribuer des pastilles de chlore pour 30 jours, nous ne tenons pas à entreprendre une nouvelle fois la même action avant que la durée de vie de la première ne soit arrivée à échéance. Des événements extrêmes récurrents peuvent réduire la durée de vie d’une action.
Échéance (anglais : lead time, espagnol : tiempo de espera, portugais : tempo de espera)
Elle correspond au laps de temps qui sépare la publication de la prévision et la survenue de l’événement proprement dit. Une prévision publiée un lundi indiquant qu’une tempête atteindra les côtes le vendredi a une échéance de 4 jours.
Échelle nationale/approche flexible (anglais : national scale/flexible approach)
Dans le FBP, « échelle nationale » fait référence à la mise en place du système de FBP de manière à ce que des actions précoces appropriées et réalisables puissent être entreprises dans toutes les zones du pays qui courent le risque de subir l’aléa. L’intervention humanitaire d’urgence agit dans les endroits où les impacts de la catastrophe et les besoins qui en découlent sont les plus élevés. Il en va de même dans le FBP : les actions précoces doivent être organisées dans les endroits où l’impact sera le plus fort selon les prévisions. Le système ne doit en aucun cas être mis en place pour une série de communautés présélectionnées, il doit être organisé de manière à ce que la Société nationale puisse agir précocement partout dans le pays lorsque les prévisions annoncent l’approche d’un événement extrême et un impact important. Certain·e·s interprètent mal le terme « échelle nationale » et pensent que les actions précoces doivent être organisées dans toutes les zones à risque (ce qui représente potentiellement des millions de personnes), ce qui va bien au-delà des capacités. C’est pourquoi il vaut mieux privilégier l’expression « approche flexible ».
Étude de faisabilité (anglais : feasibility study)
Une EF consiste en une collecte et une évaluation préliminaires d’informations en vue de formuler une recommandation concernant les conditions de mise en place du FBP dans un pays spécifique et de commencer à étudier différentes options pour la conception du système de FBP, notamment la sélection des aléas et des risques à gérer, les institutions impliquées, le soutien local, les prévisions disponibles, les données relatives à la vulnérabilité et à l’exposition, ainsi que les actions possibles.
Événement climatique extrême (anglais : extreme weather event)
Il s’agit de conditions météorologiques qui peuvent être qualifiées d’inhabituelles ou de graves pour un lieu spécifique sur la base de la gamme des observations passées. Les impacts de ces événements climatiques extrêmes sont assimilés à des catastrophes lorsqu’ils provoquent des dégâts considérables et perturbent sérieusement le fonctionnement normal de communautés ou de sociétés.
Exercice (anglais : drill)
Exposition (anglais : exposure)
Il s’agit de la situation des personnes, des infrastructures, des logements, des capacités de production et d’autres biens humains tangibles dans des zones à risque (UNDRR).
Financement basé sur les prévisions (FBP) (anglais : forecast-based financing – FbF, espagnol : financiación basada en pronósticos - hidrometeorológicos, portugais : financiamento baseado na previsão)
Il s’agit d’une approche pour une action humanitaire anticipée utilisée par la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge. Le FBP libère des fonds humanitaires sur la base de prévisions et d’une analyse des risques pour des actions précoces convenues à l’avance afin de prévenir ou de réduire l’impact d’événements extrêmes. Ces fonds sont alloués automatiquement lorsqu’un seuil spécifique (déclencheur) est atteint.
Impact historique (anglais : historical impact)
Il s’agit des données relatives aux impacts de catastrophes passées qui contribuent à la détermination du degré d’impact/du déclencheur et à la sélection des actions précoces. La collecte de données sur les impacts passés constitue un volet important de l’analyse préliminaire à la première étape dans l’élaboration d’un PAP.
Magnitude/puissance d’un aléa (anglais : hazard magnitude/strength)
Elle correspond à la force avec laquelle un aléa frappe une zone. La majorité des aléas sont mesurés sur une échelle, notamment l’échelle de Richter ou l’indice d’explosivité volcanique (VEI, pour volcanic explosivity index). De manière générale, plus l’aléa est fort, plus il est grave.
Mécanisme d’arrêt (anglais : stop mechanism)
Le mécanisme d’arrêt peut être activé après le déclenchement, si une prévision mise à jour n’atteint plus le déclencheur (l’aléa devient moins probable ou moins intense). Il désigne les plans instaurés pour arrêter l’action ou pour valider la poursuite de l’activation du PAP et de l’implémentation des actions précoces.
Mécanisme du DREF pour l’action basée sur les prévisions (anglais : Forecast-based Action by DREF)
Il s’agit d’un fonds géré par la FICR qui alloue automatiquement des ressources lorsqu’un déclencheur est atteint et que des actions précoces sont activées. Ce fonds est accessible à l’ensemble des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui ont finalisé la préparation d’un PAP.
Menu des prévisions (anglais : menu of forecasts, espagnol : menú de opciones de gatilleo, portugais : menu de activação)
Il s’agit d’une analyse des types de prévisions disponibles susceptibles d’être utilisées pour déclencher une action précoce. Cette analyse inclut la source, la qualité, le délai ainsi que la vérification de la prévision, par exemple le taux de fausses alertes, pour déterminer la meilleure prévision ou combinaison de prévisions possible à mettre en œuvre. Dans le modèle de PAP utilisé par le mécanisme du DREF pour l’ABP, le menu des prévisions se présente sous la forme d’un tableau.
Niveau d’impact (anglais : impact level)
Il correspond au niveau des pertes et dommages prévus (vies humaines, moyens de subsistance, infrastructures, environnement, etc.) ou en d’autres termes, le niveau d’impact humanitaire d’un événement extrême qui déclencherait une action. Nous agissons si plus d’une probabilité prédéterminée d’un certain volume de pertes/dommages est prévue.
Période de retour (anglais : return period) (ou intervalle de récurrence)
Il s’agit de la fréquence à laquelle un événement spécifique a tendance à se produire sur un laps de temps spécifique, par exemple 5 événements en 100 ans, ce qui correspond à une période de retour de 1 fois tous les 20 ans. Néanmoins, les événements ne se succèdent pas à des intervalles réguliers conformes à cette période de retour (il se peut qu’un événement dont la période de retour est de 1 fois tous les 20 ans se produise deux années de suite, mais aussi qu’il ne survienne qu’après 40 ans).
Plan de contingence (anglais : contingency planning, espagnol : plan de contingencia, portugais : plano de contingência)
Un plan de contingence consiste à prendre des dispositions et à préparer des actions en vue de permettre des interventions efficaces et opportunes, adaptées aux éventuels risques futurs.
Remarque : les gouvernements et les organisations se dotent de plans de contingence pour se préparer et réagir aux catastrophes. Ces plans peuvent guider la sélection d’actions basées sur les prévisions, mais aussi le développement de protocoles d’action précoce. Ceux-ci doivent être conçus de manière à garantir une certaine cohérence par rapport aux plans de contingence existants.
Préparation à une intervention efficace (PIE) (anglais : preparedness for effective response – PER)
Elle vise à renforcer les capacités locales en matière de préparation afin de garantir une assistance humanitaire efficace au moment qui convient. La PIE est une approche cyclique dans laquelle une Société nationale (SN) évalue, mesure et analyse systématiquement les points forts et les points faibles de son système d’intervention et prépare un programme de travail en conséquence. La PIE, avec ses 37 composants dans les domaines 1) de la politique, des stratégies et des normes, 2) de l’analyse et de la planification, 3) de la coordination, 4) de la capacité opérationnelle et 5) de soutien aux opérations, offre de la cohérence et une orientation aux Sociétés nationales concernant tous les éléments et leurs interconnexions, dont un mécanisme national de préparation et de réponse aux catastrophes bien structuré.
Prévision (anglais : forecast, espagnol : pronóstico, portugais : previsão)
Il s’agit de l’annonce de conditions météorologiques et environnementales prévues pour un moment ou une période spécifique et pour une zone spécifique. Dans le cas du FBP, la prévision donne des informations sur la possibilité qu’un événement extrême se produise dans un avenir proche.
Remarque : elles sont généralement réparties entre les prévisions à court terme (moins de 10 jours), les prévisions sous-saisonnières (20-40 jours) et les prévisions saisonnières (3-6 mois).
Prévision à échéance prolongée (anglais : extended-range weather forecasting)
Cette prévision à une échéance de 10 à 30 jours décrit les paramètres météorologiques, présentés habituellement sous forme d’une moyenne exprimée par rapport aux valeurs climatiques pour cette période.
Prévision des impacts (ou services d’alerte axés sur les impacts) (anglais : impact-based forecasting)
Il s’agit de la prévision des conséquences potentielles d’un événement hydrométéorologique, en termes d’effets sur les personnes, les infrastructures, etc. Ce type de prévisions et d’alertes est conçu pour donner des informations détaillées précisément sur les personnes ou les biens qui sont exposé·e·s et vulnérables à un aléa spécifique. Pour les services de prévision et d’alerte axés sur les impacts, l’exposition est explicitement analysée parallèlement à l’aléa et à la vulnérabilité (OMM 2016). Ce type de services constitue un changement de paradigme, car ils passent de la prévision d’un aléa (ce que la météo SERA) à l’intégration des risques (ce que la météo FERA).
Prévision météorologique à courte échéance (anglais : short-range weather forecasting)
Prévision météorologique déterministe (anglais : deterministic weather forecast)
Il s’agit de la prévision d’une situation future (événement météorologique, etc.) qui n’inclut pas la probabilité de survenue de cet événement. Exemple : 10 mm de précipitations demain.
Prévision probabiliste (anglais : probabilistic forecast)
Ce type de prévisions météorologiques/climatiques donne des informations sur les conditions météorologiques ou climatiques prévues, ainsi que leur probabilité (20 % de probabilité d’avoir au moins 10 mm de pluie demain). Elle diffère de la prévision déterministe qui n’intègre pas d’informations sur le degré d’incertitude de la prévision. Voir aussi Systèmes de prévision d’ensemble.
Protection sociale (anglais : social protection, espagnol : proteccion social adaptada al clima, portugais : proteção social adaptada ao clima)
La protection sociale est un terme générique qui décrit des politiques et programmes nationaux et infranationaux destinés à lutter contre la pauvreté, l’inégalité et la vulnérabilité en aidant les personnes à gérer les risques à court et à long terme. Elle inclut les éléments suivants :
- une assistance sociale ou des filets de sécurité : transferts monétaires, programmes « argent contre travail », programmes d’emploi temporaire, programmes d’alimentation scolaire ;
- assurance sociale : pension, assurance santé, chômage ou catastrophe ;
- interventions sur le marché du travail : intégration sur le marché de l’emploi, avantages professionnels, normes du travail ;
- services sociaux : assistance sociale, services de nutrition, services aux personnes handicapées.
Protocole d’action précoce (PAP) (anglais : early action protocol – EAP, espagnol : protocols de accion temprana)
Un protocole d’action précoce contient des informations relatives aux déclencheurs et aux actions précoces, il décrit le processus étape par étape pour l’implémentation d’actions précoces une fois qu’un déclencheur est atteint. Il donne des indications sur la personne qui entreprend des actions, ainsi que sur le moment et le lieu de l’action et les fonds à utiliser. L’activation du protocole est déclenchée lorsqu’une prévision spécifique atteint un niveau prédéfini qui indique qu’il pourrait y avoir des impacts négatifs graves (voir Niveau des impacts). Dans le Mécanisme du DREF pour l’ABP, le protocole d’action précoce correspond également au document qui justifie le choix des déclencheurs et des actions précoces, il contient donc une analyse de ces éléments.
Qualité (précision) de la prévision (anglais : forecast Skill)
Elle correspond à la qualité des prévisions par rapport aux observations réelles de ce qui avait été prévu sur une longue période de publication de prévisions.
Risque résiduel (anglais : residual risk, espagnol : riesgo residual, portugais : risco residual)
Il correspond au risque d’impact d’une catastrophe qui subsiste une fois que les mesures de réduction des risques de catastrophe sont prises. La présence d’un risque résiduel implique un besoin continu de développer et de soutenir des capacités efficaces pour les services d’urgence, la préparation, l’intervention et le relèvement, de même que pour des politiques socioéconomiques comme des filets de sécurité et des mécanismes de transfert des risques.
Remarque : le FBP peut contribuer à gérer une partie de ce risque résiduel en finançant des actions précoces et des actions de préparation et de réponse en cas de prévision de catastrophe.
Seuil de probabilité (anglais : probability threshold, espagnol : probabilidad del umbral, portugais : probabilidade de limiar)
Il s’agit de la valeur de la probabilité de la prévision à laquelle le risque d’atteindre le niveau d’impact est jugé suffisamment élevé pour nécessiter une action basée sur les prévisions. Le seuil de probabilité peut être défini en comparant le risque d’agir en vain au risque encouru si l’on ne fait rien. Cette probabilité est convenue à l’avance entre toutes les parties prenantes. Par exemple, nous agissons si la probabilité d’atteindre le niveau d’eau défini pour une inondation dépasse 50 %.
Simulation
Une simulation permet de tester la viabilité et l’opportunité des actions précoces en temps réel. Cet exercice consiste avant tout en actions pratiques, menées par des participant·e·s qui remplissent les rôles et responsabilités que leur assigne le PAP. Lors de l’exercice, un environnement est créé qui est aussi proche que possible de ce qu’il se passerait dans une situation réelle les jours précédant un événement extrême. Dans une simulation rigoureuse, tous les éléments de la notification du déclencheur à la sélection des communautés en passant par l’acheminement des fonds et leur distribution à la population cible sont testés, ce qui signifie que les services hydrométéorologiques, la FICR, les autorités locales, les branches sélectionnées de la SN et les communautés sont impliqués. Mais il est également possible d’organiser des simulations dans le cadre d’un exercice dit de table : elles peuvent alors se dérouler dans un seul et même espace clos.
Système d’alerte précoce (anglais : early warning system)
Il s’agit de l’ensemble des capacités nécessaires pour produire et diffuser au moment opportun des bulletins d’alerte utiles pour permettre aux personnes, communautés et organisations menacées par un danger de se préparer et d’agir de façon appropriée pour réduire le risque de dommage ou de perte.
Systèmes de prévision d’ensemble (anglais : ensemble prediction systems, espagnol : sistemas de predicción ensamblados, portugais : sistema de previsão por conjunto)
Cette méthode de prévision fait tourner le modèle de prévision météorologique à plusieurs reprises pour évaluer l’incertitude de la prévision concernée. Les systèmes de prévision d’ensemble sont des systèmes de prévision météorologique numériques qui nous permettent d’évaluer l’incertitude d’une prévision météorologique ainsi que l’issue la plus probable. Remarque : à un niveau simple, le pourcentage d’ensembles dépassant un certain seuil (par ex., 10 % des ensembles au-delà de 100 mm de pluie) est souvent présenté comme la probabilité de survenue de cet événement.
Taux de fausses alertes (RFA) (anglais : false alarm ratio – FAR, espagnol : ratio de falsa alarma, portugais : rácio de falso alarme)
Le taux de fausses alertes correspond au nombre de « fausses alertes » dans les prévisions (qui avaient prévu un événement qui ne s’est pas produit) divisé par le nombre total de prévisions de l’événement (si 2 prévisions de crue se sont révélées être des fausses alertes et que 2 autres ont effectivement été suivies d’une crue, le RFA est de 2/4, soit 50 %). Dans le FBP, ce critère est pris en compte dans l’analyse de la qualité de la prévision.
Théorie du changement (anglais : theory of change, espagnol : teoria de cambio, portugais : teoria de mudança)
Il s’agit de la description et de l’illustration complètes de la marche à suivre pour instaurer un changement souhaité dans un contexte particulier et des raisons de ce changement. Elle met avant tout l’accent sur la cartographie de ce qui a été appelé le « chaînon manquant » entre ce que fait une initiative de programme ou de changement (ses activités ou interventions) et la façon dont celles-ci conduisent aux objectifs souhaités. Dans le FBP, une théorie du changement constitue un outil indispensable pour sélectionner les actions précoces qui présentent le potentiel le plus élevé de réduire les risques identifiés.
Vérification (anglais : verification, espagnol : verificacion, portugais : verificação)
Il s’agit de la comparaison objective des prévisions et observations de manière à établir la précision, la qualité et la véracité de la prévision.
Vulnérabilité (anglais : vulnerability)
Elle correspond à la capacité réduite qu’a une personne ou un groupe d’anticiper et de gérer l’impact d’un aléa naturel ou anthropique, d’y résister et de s’en relever. Ce concept est relatif et dynamique.